samedi 5 mai 2018

Le système capitaliste profondément ébranlé après la destruction de la vitrine du McDo de Paris Austerlitz.

Vent de panique dans les milieux d'affaires du monde entier. La redoutable attaque des Blacks Blocks contre l'un des symboles de l'exploitation capitaliste et de la mal-bouffe a fait l'effet d'une bombe thermonucléaire. Bourgeoisies et gouvernements semblent tétanisés par cette vague révolutionnaire.

Le Palais de l’Élysée a des allures de Versailles au lendemain de la fuite de Varennes. Le président Macron a en effet préféré mettre le plus de distance possible entre lui et les forces rebelles, telle est la seule explication plausible à sa présence en Australie. « Si ça suffit pas, il nous reste notre base en Terre Adélie » nous confiait en ricanant nerveusement une source anonyme.

Même inquiétude parmi le grand patronat. M B..... chef d'entreprise et membre du Medef tentait d'oublier dans l'alcool l'écroulement de son monde. « Un concessionnaire Renault attaqué, vous imaginez ?! » s'indignait-il en descendant une nouvelle coupe de champagne. « Ça commence comme ça et ça finit avec les chars vénézuéliens qui remontent les Champs Élysées, bou là là j'ai peur !»

Comment les Blacks Blocks vivent-ils leur vie de combattants de la Liberté ? Nous avons retrouvé deux de ces valeureux guérilleros des temps modernes en train de reprendre des forces attablés dans un KFC. Léandre et Gros Bébert faisaient partie de la première vague d'assaut, celle qui neutralisa un guichet automatique boulevard Saint-Marcel.

« Faut faire vachement gaffe au début – nous explique Gros Bébert – comme la vitre est encore solide, les pavés risquent de rebondir dessus et on peut se les prendre dans la gueule, plus d'un bleu-bite s'est fait avoir comme ça, c'est chaud ! »

« Faut pas partir non plus la fleur au fusil – conseille Léandre- la guérilla urbaine ça demande une préparation physique et un minimum d'équipement. Combien de camarades ont dû abandonner le champs de bataille parce qu'ils avaient oublié leur ventoline ! »

L'un comme l'autre récuse tout effet de mode.

« Ça fait très longtemps que je suis engagé dans les luttes radicales, nous raconte Léandre. Déjà au lycée je gravais sur les tables des A cerclés et des gros zizis. Je m'étais d'ailleurs fait coller par Madame Chombier, la CPE. J'avais dû décoller tous les chewing-gums sous les chaises. C'est là que j'ai pris conscience de la violence de la répression des institutions bourgeoises. Plus tard j'ai longuement étudié la fiche Wikipédia sur la Guerre Populaire Permanente de Mao, j'ai politisé ma colère... »

« Moi j'ai commencé à me battre dans les tribunes entre supporters de foot, se souvient pour sa part Gros Bébert. Cette adrénaline qu'est-ce que c'était bon ! Et puis, allez savoir, j'ai dû vieillir. Finalement les coups de tonfa, maniés par des professionnels, ça fait mal mais c'est moins dangereux qu'une barre de fer ou un tesson de bouteille manié par un type bourré. »

Tous deux réfutent également l'idée de parasiter les mouvements sociaux.

« On est sur deux stratégies différentes, il faut se garder de tout jugement de valeur. Les syndicats c'est juste des gros mous qui cassent les luttes explique Léandre mais nous on est solidaires des autres... là... les routiers. On voulait pas masquer leurs revendications, on voulait juste que les médias parlent de nous en priorité »

« Après faut pas nous emmerder précise Gros Bébert, y a un mec de la CGT qui m'a traité de facho violent, ça m'a trop vexé, j'lui ai collé une tarte. Plus tard, vu que j'y voyais pas grand chose avec mes lunettes de ski, c'était plus facile de viser les syndicalistes avec leurs chasubles rouges ou fluo... c'est vrai que je me suis fait plaisir...


Ces récits sont captivants mais seront bientôt de l'histoire ancienne. Encore quelques abris-bus à détruire et le modèle de domination capitaliste sera irrémédiablement mis à terre.

black block

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