dimanche 11 mars 2018

La Syrie c'est plus compliqué que ça.

Par Patrick

Nous lisons ici ou là des analyses de la situation en Syrie d'un manichéisme déconcertant. Il y aurait, d'après les médias mainstream, d'un côté un horrible dictateur sanguinaire qui massacre son peuple et de l'autre de gentils rebelles biens sous tout rapport. On ne saurait se contenter d'une telle caricature. C'est bien entendu plus compliqué que ça.



Rappelons déjà que les médias tenant ce discours sont tous aux mains de milliardaires. Donc ils mentent c'est évident.

Avant de poursuivre notre analyse, je tiens à préciser que nous ne minimisons aucune vie humaine. Toutes les victimes d'une guerre ont droit à notre compassion, qu'elles soient victimes d'Assad ou des « rebelles » mais surtout celles qui sont victimes de l'impérialisme américain.

Car il s'agit bien de cela. Comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon avec le génie géo-politique qui le caractérise « Si on veut comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient, il ne faut pas regarder les guerres de religions : il faut suivre les pipelines. » Et les pipelines arrivent comme par hasard dans la poche des États-Unis.

Alors certes, peut-être que Bachar El-Assad a eu un peu la main lourde dans des moments d'agacements (que nous condamnons avec la plus grande fermeté, sommes-nous obligés de le rappeler pour ne pas subir les attaques moralisatrices des bobos-bien-pensants) mais les États-Unis eux-mêmes n'ont-ils pas bombardé le Japon avec deux bombes atomiques ?

Il est ainsi curieux de reprocher quelques massacres au président légitime de la Syrie et de taire les génocides de l'Empire américain tel celui des indiens. Les adversaires de Bachar El-Assad ne sont pourtant pas des enfants de chœurs : on trouve dans la Ghouta des groupes salafistes djihadistes comme Jaysh al Islam, Jabhat al Nusra  ou Boko Haram. Groupes qui, non seulement sont des terroristes islamistes, mais qui en plus n'ont aucune gratitude envers un régime qui les avait libérés de prison dès 2011.

Ainsi, peut-être qu'au début du printemps arabe le soulèvement populaire syrien méritait quelques soutiens, même s'ils étaient très certainement financés par les américains (comme au Chili en 1973 pour renverser Allende), désormais la révolution a été confisquée par des fascistes religieux financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite eux-mêmes financés par les États-Unis (comme en Afghanistan en 1979 pour chasser les communistes).

On m'objectera que ce serait le même raisonnement que les partisans d'Israël légitimant le siège de Gaza : le combat des palestiniens pouvait être juste au départ, mais celui-ci a été confisquée par des religieux réactionnaires. Cela n'a rien à voir bien entendu puisque les agresseurs de Gaza sont des sionistes qui sont, rappelons-le, des nazis juifs alliés aux américains.

Nous apportons donc tout notre soutien à Le Média en ajoutant que...

- Monsieur Patrick ! On avait dit cinq minutes de connexion ! Faut retourner dans votre chambre maintenant ! 

- Laissez-moi tranquille ! Vos déguisements d'infirmiers sont ridicules, je sais très bien que vous êtes des agents du Mossad ! 

- Mais oui mais oui... oh non ! Il a encore chier un article sur internet ! C'est dégueulasse ! Jean-Philippe aide-moi s'il te plaît et coupe la Wifi, il en met partout !

- J'vous dénoncerai dans mon prochain billet ! Ouvrez-les yeux bande de moutons !

- Si vous continuez comme ça, on va être obligé de vous faire une piqûre !

- Non pas les vaccins !!!!!!!
...



4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un article sur la Syrie avec une carte qui identifie la Jordanie. Encore un coup des confusionnistes.

Courant Anarcho-Droitier a dit…

Quoi ? elle est pas sur la carte la Syrie peut-être ? On colorie un truc en rouge et les gauchistes ne voient plus rien d'autres. smiley rires !

Elias a dit…

Bravo !

Anonyme a dit…

Nul