vendredi 12 juin 2015

Et si la presse de gauche était sincère 3/3

5ème fête de l'anticapitalisme : le public n'était pas au rendez-vous.

Ambiance de merde à la 5ème fête de l'anticapitalisme organisée ce samedi par le NPA à la salle Jean Lefebvre.

Peu de monde, que des têtes connues et un ennui pesant, voilà comment l'on pourrait résumer la journée. Le programme proposé par les militants du NPA était pourtant très complet. Deux thèmes politiques avaient été privilégiés et ont fait l’objet de tables rondes-débat. La première est revenue sur la situation au Sud-Kiboulsthan avec des militants de la tendance révolutionnaire du National Pachmouk United Front. La seconde portait sur la délicate question des classes moyennes en France après Charlie, intitulée « Les Toubabs : philosémites ou néo-colons ? » en partenariat avec nos camarades du Parti des Indigènes de la République. La soirée s'est ensuite clôturée, comme d'habitude, par un concert de reprises d'HK et les Saltimbanks.

Tout était réunis pour une ambiance de folie : « J'ai pas pu assister aux débats de l'après-midi, nous confiait Cassiopée 19 ans, parce qu'avec les copains du NPA Jeunes, on collait les affiches qui annonçaient la fête… c'est vrai qu'on était pas très très en avance. Par contre le soir, on s'est vachement bien amusés, vu qu'on habite tous chez nos parents c'est super cool de trouver un endroit où on peut boire de l'alcool et fumer des pétards sans se faire griller. »

Mais le premier sentiment de malaise eut ainsi lieu lorsque nos camarades du NPA Jeunes, en état d’ébriété avancée dès 21h, ont entonné à tue-tête les douze couplets de La Jeune Garde. Ce vieux chant stalinien ne parlant plus à grand monde, peu ont pu apprécier le second degré de la chorale et beaucoup ont éprouvé un sentiment de solitude.

Par contre ni l'alcool ni la jeunesse n'explique l'attitude de Julien Salingue à l'origine de la seconde gêne générale. Les selfies à répétition de notre universitaire avec Rokhaya Diallo ont fait avaler de travers leur choucroute bio à plus d'un participant. « Je dois être un peu trop vieille école, nous dit Josiane, militante NPA, j'en suis restée à une conception marxiste de la division de la société en classe, j'ai encore un peu de mal avec l'antiracisme identitaire. J'aurai bien parlé de droits des femmes, d'IVG ou de luttes de classes mais j'ai peur de passer pour une bobo universaliste occidentale voulant brimer les spécificités culturelles de nos nouveaux amis. Je vais plutôt aller me coller une grosse cuite avec les gamins du NPA Jeunes. »

Espérons que la gueule de bois des uns et des autres ne soit pas trop violente.


3 commentaires:

Tagadatsouintsouin a dit…

Article fort juste. Peut-être 2-3 approxumations :
- Les jeunes du NPA ne risquent pas d'habiter chez leurs parents vu qu'ils ont tous passé l'age d'être jeunes depuis longtemps
- Diallo était pas invité. Elle est bien gentille, mais elle ne porte même pas le voile comme toute femme racisée émancipée qui se respecte.
- Pas un mot à propos de l'atelier sur la manière dont on doit envoyer chier les réformistes (atelier intitulé : "Traitres à la classe ouvrière" ou "salopards de bureaucrates" ? comment s'adresser au Front de Gauche ?)

Mais sinon, très bien

Elias a dit…

Végane, la choucroute bio j'espère!

Cyruil a dit…

@ Tagadatsouintsouin,
Ils ont passé l'âge mais ça les empêche pas d'y vivre (chez leurs parents). Pas le choix quand tu es en licence 2 depuis 5 ans après avoir essayer 3 licence 1.